Thursday, January 20, 2005

Les jeudis sont très rofs quand vous avez un cours qui finit à 10:45 hres le mercredi soir. Je suis fatiguée. En plus que déjà, cette semaine n'est pas ma meilleure semaine, alors si en plus, je suis fatiguée, cé pas la joie non plus. Et fatiguée, je le suis présentement, si vous voulez savoir.

Ce matin je me suis mise en marche pour aller prendre l'autobus que Galia a décidé qu'on prenait, à genre 7 coins de rues de chez moi, quand il y en a un qui passe juste au coin. Parce que Galia pense qu'il faut ab-so-lu-ment prendre cet autobus-là, pourquoi ? Parce qu'il nous débarque à Montréal. Je suis plutôt du genre à accepter les lubies de autres, surtout l'été, quand il fait chaud et que je risque pas mon nez et mes oreilles à chaque fois que je me rends à l'arrêt d'autobus. J'avais toujours rien dit jusqu'à ce matin, parce que ce matin, on a pogné le traffic sur le pont. Bizzarrement, je vois pas l'intérêt de se forcer pour prendre un bus pogné dans le traffic, surtout quand il ne nous débarque même pas proche de l'université...

Arrivée au cours : retour des TP. Je me suis ramassée un 87 % (avec un espace, j'ai perdu trois points pour ne pas avoir mis d'espace avant mon signe de %, es-ti) qui me semblait assez honnête, comparé à la fois au 66 % de Galia et au 78,35 % de moyenne, jusqu'à ce que je me fasse brutalement péter la gueule par à peu près tous mes compères de co-op qui eux, se sont tapés des 100 %. Et voilà la valeur de mon stage.

Sur cet échec cuisant, je m'en fus à mon cours de révision, qui promet de me rendre (encore plus) folle d'ici la fin de session. Je l'ai déjà dit, mais la correction d'épreuve se situe à un niveau de difficulté à peu près inexistant : il suffit de comparer le texte tapé au texte manuscrit et d'identifier les erreurs de frappes à l'aide de symboles spécifiques. La difficulté, c'est de se souvenir des symboles. Vous parlez d'un calvaire... Sauf que ya des gens qui aiment se compliquer la vie, couper les cheveux en quatre et s'obstiner pour rien. Je les ai officiellement identifié aujourd'hui comme les fameux "oui mais moi" découverts par Tweety au cours de la session passée... Sa définition, trop exacte pour être altérée, étant : En classe, peu importe le sujet, peu importe le moment, peu importe si quelqu'un est déjà en train de parler, leur main se lève avec le désir irrépressible de faire part aux autres de leur foutue expérience de vie. C'est pas utile, ça n'a même pas besoin d'avoir de lien avec le sujet de la discussion, ils se tournent vers le prof et lui lance invariablement " oui, mais moi..."
Dans mon cours à moi, ça se traduit (ah ! mais quel jeu de mot !) par des :
"Oui mais moi, j'aurais pas fait ça comme ça" (évidemment, ton 3ème cours de révision te met au-dessus des auteurs de notre livre);
"Oui mais moi, mon autre prof nous a dit de mettre un espace avant le point-virgule" (quand vous atteignez l'âge respectable de 35 ans, vous devriez savoir que ces trucs-là ont toujours varié et varieront TOUJOURS d'un prof à l'autre);
"Oui mais moi, j'aurais fait ça de cette autre manière-ci pour éviter que les gens ne se posent des questions inutilement... (Ça, c'est dans le top 5. Quand on fait uniquement des interventions inutiles dans un cours, faudrait pas en vouloir à ceux qui le font occasionnellement);
"Oui mais moi, je me suis fait dire qu'il fallait pas séparer les noms de ville qui ont des trait-d'union..." (d'accord, ça, c'était DraG, ça s'est fait plus rapidement et c'était déjà plus justifié, MAIS ça commençait tout de même par "oui mais moi").
Les "oui mais moi" de traduction ressemblent donc un peu aux "oui mais moi" de psychologie, à cette différence près que les "oui mais moi" de traduction vous donneront, si c'est possible, une envie encore plus accentuée de les tuer puisque les "oui mais moi" de traduction se substituent littéralement au prof. C'est-à-dire qu'ils vont répondre à une question d'un étudiant AVANT que le prof n'ouvre la bouche, complèteront sa réponse APRÈS ou, encore mieux, couperont la parole du prof PENDANT qu'elle donne une explication. Parce qu'évidemment, leurs trois premiers cours de révision à eux valent plus que vos trois premiers cours de révision à vous.

*soupir*

J'étais presque aussi de mauvaise humeur que Galia...
Bon, je peux avoir l'air de la bitcher fort aujourd'hui, mais elle m'a aussi bitchée aujourd'hui, donc je ne fais que mettre ça au niveau. Elle s'est aussi sauvée de moi et DraG deux fois, la première fois en levant soudainement de la table où on dînait tranquillement en déclarant "bon, ben moi, je vais faire un bout...".
Enfin, elle s'est tout de même transformée en bodyguard personnel en déclarant mon nombril zone privée. Il faudra donc rédiger sous peu l'Acte du nombril privé de la Quartz québécois. Oui, j'ai dû traduire dernièrement un truc sur l'Acte de l'Amérique du Nord Britannique et j'en suis pas encore tout à fait revenue, faut me pardonner...

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